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2 juin 2008

L'ombre du vent

lasombradelviento

Dans la Barcelone de l'après guerre, le jeune Daniel Sempere est conduit par son père, libraire de vieux, dans un endroit secret: le Cimetière des livres oubliés. La tradition veut que lors de sa première visite, Daniel adopte un livre pour le faire revivre. Au hasard des bibliothèques labyrinthiques, son choix se porte sur L'ombre du vent, oeuvre d'un illustre et énigmatique inconnu, Julian Carax.

Dès la première lecture, Daniel est subjugué par la force du roman. Il tente d'en savoir plus sur l'auteur, mais celui-ci reste insaisissable. Il ne sait que peu de choses. En premier lieu, les romans de Carax n'ont jamais suscité le moindre intérêt, très peu d'exemplaires ont été imprimés et encore moins vendus. Deuxièmement, Julian Carax a disparu depuis le début de la Guerre Civile. Dernière information, et non des moindres, depuis sa disparition, un mystérieux personnage recherche, pour les brûler, tous les ouvrages de Carax encore existants.

Daniel se lance alors dans une quête quasi obsessionnelle dans cette Barcelone franquiste et patriarcale, encore écrasée par la crainte et la haine. Chaque découverte conduit Daniel vers de nouvelles rencontres, souvent énigmatiques. On sent grandir le danger, l'atmosphère devient de plus en plus opressante au fur et à mesure que se dévoilent les témoins de la vie de Carax. Mais surtout, chaque découverte rapproche Daniel de Julian, on a l'impression par moments que les deux histoires s'enroulent en une même spirale, qu'elles vont finir par se rencontrer.

Une des richesses de L'ombre du vent est qu'il contient plusieurs histoires, intimement liées mais clairement identifiables et toutes passionantes. Portrait d'une ville et d'une partie de son âme, récit initiatique où Daniel se cherche lui-même, roman d'enquête dans les règles de l'art. Les personnages qu'on y croise sont très riches, mystérieux mais pleins d'humanité. Leurs relations, leurs contradictions donnent encore plus de force et de vraisemblance à la trame.

Et puis lle style de Carlos Ruiz Zafon est vraiment très agréable à lire. Ses dialogues se savourent et nous font vibrer avec les personnages. L'humour y est souvent présent, d'ailleurs, comme des pépites dorées lorsque la trame vire au noir.lombreduvent

A lire, absolument.

Les avis de Flo, Karine, Yueyin, Lucy (un peu moins enthousiaste). J'en oublie sûrement, mais manifestez-vous...

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Commentaires
M
Charlie Bobine, c'est vraiment un livre magnifique. Et tu sais quoi? J'en ai acheté un deuxième de lui, mais j'ai peur de moins aimer, alors il attend sagement dans la PAL (complètement "marteau", la Maijo) :-D
C
Il fera partie des miens aussi en 2008: un coup de coeur «feux d'artifice» :)))))
M
Malla, j'attendrai donc ton billet avec impatience.
M
je suis en plein dedans !!!<br /> recommandé il y a peu par une collègue, il me plait plutôt pas mal. je le commente sous peu, c'est sûr ;-)
M
- Karine, et il sera un des miens pour 2008, aucun doute.<br /> - Anjelica, tu devrais te fier à leur avis ;-)
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