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10 juin 2008

Cauchemar dans le meilleur des mondes

lhommedulac

"En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex-bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'est, pendant la guerre froide.

Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment. Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, et ému par l'amour fidèle d'une crémière abandonée, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret. Indridason nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante." (Quatrième de couverture)

Ils étaient jeunes et idéalistes, engagés pour construire un monde plus juste, plus humain, plus heureux...

Comme d'autres jeunes socialistes islandais convaincus et brillants, Tomas est envoyé à l'université de Leipzig pour se former et vanter plus tard les vertus du système. Mais l'envers du décor est visible pour qui ne consent pas à se voiler la face: derrière une faible couche d'idéalisme, se cache un système totalitaire et impitoyable, qui se nourrit de la crainte, de la surveillance et de la délation.

La rencontre de Tomas avec Hannes, jeune islandais désenchanté, puis avec Ilona, jeune hongroise farouchement opposée au régime et qui deviendra le grand amour de Tomas, vont lui faire prendre la mesure de l'oppression, du mensonge, puis, quand il sera trop tard, de l'horreur.

Indridason nous offre un quatrième volet sous forme de plongeon dans l'Histoire. Le récit part de plusieurs points distincts, ce qui ne facilite pas la concentration du lecteur au début, puis les différents fils commencent à converger, mais sans se presser, mêlant présent et passé, enquête policière et vie privée. Au fur et à mesure que l'on avance, on commence à soupçonner la tragédie, on la sent venir mais on continue, non pas tant pour nous prouver que nous avions trouvé juste, mais pour comprendre les motivations, les sentiments des protagonistes.

Il  nous introduit un peu plus aussi dans la vie d'Erlendur, si complexe dans la relation avec ses enfants, si marquée par sa propre enfance. L'apparition de son fils Sindri nous donne une autre perspective sur ses enfants: Eva Lind est présente, mais surtout racontée par son frère (quelque part, Erlendur prend une claque, même s'il est conscient de ses torts). On partage aussi les joies et les pertes de l'équipe, autant de choses qui ne peuvent que marquer les êtres humains qu'ils sont.

Bref, un policier obscur et très bien mené, que je vous conseille de découvrir. Clarabel et Cathulu l'ont lu aussi.

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Commentaires
M
Dasola, il en faut pour tous les goûts. Moi j'ai bien accroché à l'histoire, au contraire.
D
Rebonjour, des 5 romans parus, c'est celui que j'aime le moins: l'histoire ne pas intéressée. Les 4 autres, en revanche sont recommandables. Bonne fin d'après-midi.
M
Stéphanie, c'est possible ça? ;-)
S
je passe, j'ai déjà trop de policiers dans ma PAL
M
- Lucy, tu ne regretteras pas, je pense.<br /> - Karine, un jour viendra... ;-)<br /> - Anjelica, lis La voix d'abord, ça donne plein de clés pour comprendre Erlendur.<br /> - Delphine, idem, il vaut mieux commencer par La cité des jarres. Je peux te les prêter, à l'occasion, j'ai les trois premiers (justement, celui-là, je l'avais emprunté à la bibli). Bises.
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