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31 octobre 2008

Le danois serbe

danoiserbeLorsque Sara Santanda, écrivain iranienne qui vit cachée à Londres décide de faire une apparition publique au Danemark, cela incommode beaucoup le sphères politiques, davantage intéressées par des affaires de politique étrangère et commerciale. C'est donc avec peu de moyens que le commisaire Per Toftlund doit assurer sa sécurité, aidé en cela par la journaliste Lise Carlsen, responsable de l'organisation de l'événement.

Mais un contrat a été passé à travers la mafia russe pour éliminer l'écrivain, et Toftlund ne tarde pas à l'apprendre. Le meurtrier serait d'ailleurs déjà sur le territoire. Commence alors une course contre la montre pour retrouver ce jeune homme qui se fond parfaitement dans le décor de Copenhague. Et pour cause: danois de naissance, Vuk retourne à dix-sept ans en Bosnie avec ses parents, qui seront massacrés atrocement par les gens de leur village, transformant sa vie en un cauchemar de sang et de mort où de victime, il ne tarde pas à devenir bourreau. Il a tous les atouts, il est hyper-entraîné, n'a aucun scrupule, parle le danois courament et connaît l'environnement. C'est lui, le danois serbe.

Leif Davidsen nous régale avec ce polar astucieux, où l'on suit en parallèle les préparatifs des organisateurs et ceux du tueur. Les deux chemins ne cessent de se rapprocher de manière fort intelligente, pendant que le lecteur découvre les personnages, assiste à l'évolution de leurs relations, à l'évocation de leurs rêves et de leurs démons. Les personnages sont très riches, qu'il s'agisse des protagonistes ou des personnages plus secondaires, on ne peut s'empêcher de s'impliquer dans leur vie à la suite de l'auteur.

Et puis Vuk est absolument touchant dans la mesure où il incarne la jeunesse meurtrie et désenchantée par la guerre et la douleur, qui passe du côté obscur pour s'assurer une survie, mais qui ne cesse de se demander si sa vie aurait pu être différente. Malgré sa froideur, on ne peut s'empêcher de le trouver attachant, d'autant que l'auteur ménage une petite porte à la fin, laissant supposer qu'il n'est pas impossible que Vuk recroise notre route un jour.

Les billets d'Amanda, par qui tout est arrivé, et de Fashion.

Leif Davidsen, Le Danois serbe (traduit du danois par Monique Christiansen), Folio policier, Gallimard.

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Commentaires
M
- Kathel, oui, vérifie, ça vaut la peine.<br /> - Aifelle, bienvenue par ici. Je l'avais également noté chez Amanda.
A
Déjà noté chez Amanda, je surligne.
K
Encore une nouvelle tentation, je ne suis pas sûre de l'avoir déjà noté : à vérifier, donc !
M
Stéphanie, ça arrive :-)
S
je note, mais pour plus tard, car en ce moment, j'ai plutôt envie de bons sentiments :)
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