"En vérité, le poète (...) possède l'art du funambule"
A la fin du XIXè siècle, Yuko, dix-sept ans, choisit de devenir poète pour chanter la splendeur de la neige. Ses haïkus sont d'une beauté époustoufflante, et cependant, ils restent désespérément blancs. Il part donc au sud, auprès de maître Soseki, ancien samouraï de l'Empereur, peintre et poète aveugle, pour qu'il lui apprenne l'équilibre des arts et celui des couleurs. Sur sa route, il fait une rencontre bouleversante et quasi irréelle, qui ne sera pas sans conséquence par la suite.
Je ne sais trop que dire sur ce roman, que je viens de refermer, mis à part que c'est un véritable coup de coeur. Roman poétique et initiatique, qui se savoure mot à mot. Les chapitres sont courts et efficaces, et pourtant remplis de poésie. On ne sait trop si on a devant soi un roman, un livre de poèmes ou un album avec des photos saisissantes, de par leur simplicité ou de par leur légèreté.
C'est donc aussi un roman sur l'amour, et tout cela donne l' impression à la fois d'une grande profondeur et d'une grande sérénité. La fin ferme à la fois la boucle de cette histoire, mais permet de partir vers un horizon différent, dans un bonheur retrouvé (chacun sa voie, chaque fin ne contente que son protagoniste).
Bref, je ne sais pas si je me suis fait comprendre, mais si vous voulez avoir le fin mot de l'histoire, je n'ai qu'une chose à vous dire: lisez-le, vous n'y resterez pas indifférent.
Maxence Fermine, Neige, Points Arléa.
PS: le titre du billet est emprunté au roman.