Le sumo qui ne pouvait pas grossir
A quinze ans, Jun est parti loin de sa mère et survit à Tokyo comme vendeur à la sauvette. Malgré sa rage rentrée et son désespoir, qui lui donnent l'air d'un oiseau déplumé, il est abordé quotidiennement par Shomintsu, un vieillard qui dit voir un gros en lui.
Cette rencontre l'amènera à commencer la pratique du sumo auprès de maître Shomintsu. Sur le chemin de l'apprentissage, Jun finira-t-il par retrouver la sérénité et l'envie de vivre?
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman d'Eric-Emmanuel Schmitt. L'histoire n'est pas bien compliquée, c'est un roman de parcours, un cheminement qui mène Jun de la précarité dans laquelle se trouve son âme à l'équilibre, la vidant de sa violence pour que peu à peu puisse y rentrer l'espoir.
Le style est sobre mais touchant; l'idée des lettres de la mère est émouvante, bien qu'elle puisse paraître peu vraisemblable. Mais on est tenté de se laisser emporter par ses émotions, car les personnages sont attachants: ils ne manquent pas d'humanité ni de profondeur. C'est plutôt l'histoire qui en manquerait un peu.
Bref, un récit touchant, très agréable à lire, mais qui ne laissera cependant pas une trace indélébile dans la mémoire. Une lecture plaisir à ne pas bouder.
Eric-Emmanuel Schmitt, Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Albin-Michel.