Neverwhere
A la suite de son ambitieuse fiancée, Richard n'a pas tellement son mot à dire dans l'organisation de leur vie commune. Un soir où il l'accompagne à un rendez-vous important, ils trouvent dans la rue une jeune fille blessée, qui le supplie de la secourir. Il décide alors de l'aider, sans se douter que par ce geste il s'est condamné à disparaître de sa vie telle qu'il la connaît: sa fiancée le quitte, les gens ne le reconnaissent plus, d'ailleurs ils ne le voient même pas. Richard ne tarde pas à découvrir qu'il existe une Londres d'en Bas, différente et terrifiante, faite de créatures dangereuses et loufoques. Il entre alors dans ce monde pour retrouver la jeune fille.
Neil Gaiman l'a encore fait. Comme à chaque fois que j'ouvre une de ses histoires, une page a suffi à me catapulter dans le scénario et les pages ont tourné, tourné, tourné... L'imagination débordante de l'auteur est servie à merveille par ses talents de conteur. Les situations les plus extraordinaires prennent vie sous les yeux du lecteur et on entre dans le rêve les yeux grand ouverts de bonheur.
Les personnages sont fabuleux, leur cadre complètement décalé. D'un mot, l'on nous fait comprendre la nature de certains, alors que d'autres restent volontairement dans l'ombre. Le plus petit n'est pas forcément insignifiant, le plus grand n'est pas celui qu'on croit. On va de surprise en surprise, et même quand on voit venir le fin mot de l'histoire, on reste accroché aux mots de Gaiman.
Un excellent moment de lecture, que je ne saurais que trop vous conseiller.
Neil Gaiman, Neverwhere, Au diable vauvert, 495 p.